J’ai toujours eu envie de faire de l’humanitaire mais par manque de confiance, par peur de l’inconnu et avec un niveau d’anglais très moyen, je ne me sentais pas capable de partir. Et puis un jour, je me suis jetée à l’eau avec un désir de retrouver mes racines, une volonté d’un enrichissement culturel et humain ainsi qu’un besoin de partage et d’échanges.

Hiù est venu me chercher à l’aéroport et j’avoue que j’étais un peu perdue et désorientée par le décalage horaire, la fatigue du voyage, la chaleur et l’appréhension de la langue. L’inquiétude du départ a très vite disparu pour laisser place à l’impatience de commencer ma mission dans une école maternelle.

Nous étions deux volontaires dans la même école. Le premier jour, nous sommes parties en scooter avec nos chauffeurs et Hien nous a accompagnées. C’était la première fois que nous prenions le scooter au Vietnam et au regard de la circulation, ça fait un peu peur. Après s’être perdues dans les rues d’Hanoi, nous sommes arrivées à l’école, accueillies par Mme Tam, la directrice puis nous avons été placées dans nos classes respectives. Ne maitrisant pas parfaitement l’anglais, j’ai été placée dans une classe de 40 enfants âgés de 3 à 4 ans (certains avaient même 2 ans) avec trois enseignantes. Ma mission était d’aider les enseignantes aux tâches quotidiennes et d’enseigner l’anglais (le vocabulaire de base) aux enfants.

Pour se rendre à l’école, nous prenions le scooter et pour rentrer nous prenions le bus. Le scooter est le moyen le plus rapide pour se déplacer car à certaines heures c’est « le rush hour ». Pour moi le « rush hour » était toute la journée car il y a toujours de la circulation, cette ville ne s’arrête jamais de vivre, c’est impressionnant. Les Vietnamiens circulent dans tous les sens, c’est vraiment chaotique mais ils maîtrisent totalement. D’ailleurs, certains matins en nous rendant à l’école, il nous arrivait de n’avoir qu’un seul chauffeur pour deux. De se retrouver trois adultes sur un scooter ce n’est pas très rassurant mais par la suite on s’habitue !

Durant ma mission, j’ai pu découvrir un rythme scolaire totalement différent du nôtre. La journée commence avec l’arrivée des enfants à partir de 8h00, une musique est diffusée dans l’école afin d’effectuer des mouvements de danse. La matinée est consacrée à l’apprentissage (coller des gommettes, colorier des formes, apprendre des métiers...). A 10h30, installation des tables dans la classe afin de donner le repas jusqu'à 11h30. Ceux qui terminaient plus tôt s’installaient devant la télévision.

A 12h, les enfants font la sieste sur des tapis et nous mangeons à côté dans la classe. Après notre repas, nous devons également faire la sieste. Je vous avoue que le premier jour, j’ai été un peu surprise. Je ne voulais pas dormir mais voyant que les enseignantes allaient également se coucher, j’ai fait comme tout le monde. A 14h00, un bruit de tambour réveille l’école. Une sieste quotidienne de 1h30-2h00, c’est surprenant et puis finalement, on l’attend avec impatience surtout après des week-ends mouvementés par les visites ! Ensuite, nous servons le goûter puis le reste de l’après-midi est consacré aux jeux et à l’apprentissage de l’anglais.

Tous les matins à mon arrivée, les enfants me criaient « hello » et me sautaient dessus à peine rentrée. Un matin je suis arrivée un peu plus tard que d’habitude et les enfants ont demandé à ma traductrice pourquoi je n’étais pas là. De voir tous les jours la joie de ces enfants, leur sourire, leurs gestes attentionnés, c’était très touchant. J’ai pu partager des moments privilégiés avec les enseignantes à travers le partage de repas qu’elles cuisinaient parfois sur le balcon de l’école où j’ai pu ainsi découvrir des spécialités comme le pho, les nems, le bun cha… Mais également par le biais de la fête de l’école avec l’arrivée du Père Noël ainsi que la fête des professeurs, qui restera pour moi une soirée d’exception par son coté « humain » et culturel (les Vietnamiens adorent chanter !).

J’ai été surprise par la générosité de ces personnes que vous connaissez à peine mais qui vous considèrent comme un ami, qui n’hésitent pas à « donner », qui vous invitent à manger dans leur famille, soucieuses de laisser de bons souvenirs d’eux ainsi qu’une bonne image du Vietnam. Ce que j’ai vécu pendant un mois (qui est passé trop vite d’ailleurs) a été riche en émotions et je garde des souvenirs exceptionnels avec les professeurs, les enfants, les traductrices, les volontaires ainsi que l’équipe locale qui est vraiment formidable. Des rencontres et des paysages magnifiques à Sapa, à la baie d’Halong, à la pagode des parfums …

Le retour en France fut difficile mais je suis rentrée plus confiante, plus sereine, enrichie culturellement, humainement et maintenant je vois les choses avec un autre regard. J’espère que ce témoignage pourra vous aider, mais le mieux c’est de vivre l’expérience soi-même pour mieux s’en rendre compte, alors n’hésitez pas !

Carole N au Vietnam

Ce témoignage reflète l'expérience strictement personnelle d'un volontaire sur un projet et une période de temps précise. Votre expérience pourra être différente, nos projets s'adaptant constamment aux besoins locaux et évoluant avec nos accomplissements. Les variations météorologiques dues aux saisons peuvent également avoir un impact important. Pour en savoir plus sur ce à quoi vous attendre dans le cadre de ce projet, merci de contacter nos équipes.

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