"Les voyages forment la jeunesse". Etudiante en première année de classe préparatoire littéraire dans un lycée "privilégié", j'avais vraiment besoin de sortir d'un cocon où tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes et de relativiser un peu le système de la prépa. J'avais également envie de me sentir concrètement utile en aidant les autres, sentiment presque impossible d'éprouver au sein d'études abstraites, qui, certes passionnantes, semblent parfois inutiles car trop éloignées de la réalité: combien de fois me suis-je répétée tout au long de l'année: "Mais à quoi cela sert?".


A la fin de l'année, j'ai donc décidé, alors que j'étais en plein questionnement sur mon orientation, de m'engager dans un organisme humanitaire. J'en ai parlé un peu autour de moi et c'est une amie de mon père qui me donna quelques noms d'organismes avec lesquels son fils était déjà parti ou dont elle avait entendu parler. J'ai alors parcouru les divers sites et c'est celui de "Projects Abroad" qui m'a semblé le plus attractif: cet organisme paraissait très sécurisé, très organisé, très prévoyant, et les divers témoignages ou vidéos donnaient réellement envie de partir. Je n'ai pas hésité longtemps avant de les contacter, tout d'abord pour leur demander des renseignements, et leurs réponses précises, qui ne se faisaient jamais attendre, m'ont rassurée.


Pourquoi le Népal? L'Asie était le continent qui m'attirait le plus: j'étais déjà partie avec ma famille au Vietnam et l'atmosphère presque magique qui y régnait, la différence de culture et de pensée, leur mode de vie m’avait énormément plu. J'avais envie de repartir en Asie, dans un nouveau pays qui avait particulièrement besoin d'aide (coincé entre la Chine et l'Inde, le Népal est un des pays les plus pauvres au monde) et où je pouvais rencontrer le même dépaysement. Les témoignages sur le site de Projects Abroad à propos de ce pays étaient tous enthousiasmants.


Et je n'ai pas été déçue. Dès l'arrivée à l'aéroport, je n'ai rencontré sur le visage des Népalais que des sourires: des gens charmants, toujours prêts à vous venir en aide (j'ai dû demander des centaines de fois mon chemin, car à Katmandu, on a plutôt du mal à se repérer), très curieux (ils vous posent des tonnes de questions), spontanés, chaleureux… J'avais un peu peur au début de ne pas trop pouvoir communiquer car tous ne parlent pas anglais, mais on arrive tout de même à très bien s'entendre: avec l'autre volontaire américaine du même âge que moi en compagnie de laquelle j'avais la chance de faire ma mission, on a vite rigolé avec la maîtresse de l'école qui était adorable. D'ailleurs, cette école - la Peace Nepal Academy, où étaient rassemblés des enfants défavorisés dont les parents n'avaient pas trop le temps de s'occuper - était très accueillante, malgré sa pauvreté apparente: le directeur, qui avait l'habitude de recevoir des volontaires, était extrêmement chaleureux et nous laissa une grande liberté à l'intérieur de l'école: je pouvais aller dans les classes que je voulais pour enseigner l'anglais aux enfants, tout en les divertissant. J'ai choisi de m'occuper à la fois des plus petits (2 à 4 ans) et de plus grands (8 à 11 ans) qui s'étaient précipités vers moi en souriant lors de la récréation pour que je vienne dans leur classe.


J'appréhendais d'abord la façon dont j'allais "travailler" avec les enfants, car je n'avais jamais vraiment eu d'expérience dans ce domaine. Mais les enfants étaient si mignons, si plein d'énergie, si curieux et désireux de jouer que c'était un réel plaisir de s'amuser avec eux: avec mon amie américaine, le matin, nous leur faisions réciter l'alphabet et les nombres et nous les aidions à former leurs lettres sur leurs cahiers, tandis que l'après-midi, nous organisions des jeux de mimes et nous chantions des chansons anglaises avec la maîtresse. J'ai pu leur apprendre des chansons que j'avais apprises en primaire, ainsi que les noms d’animaux et de couleurs, tout en les amusant. Avec les plus grands, on leur lisait des histoires tout en leur posant des questions, on faisait la danse de "Gangnam Style", ou on organisait des jeux tout en enseignant l'anglais. Il régnait plutôt une atmosphère de chahut dans la classe car nous n'avions pas trop d'autorité, mais tout le monde voulait jouer avec grand enthousiasme; c'était très gratifiant de les voir heureux.


Bref, c'était une superbe expérience, grâce à laquelle on devient plus autonome, plus ouvert, plus confiant, et qui nous fait relativiser notre quotidien: les Népalais vivent avec des coupures constantes d'électricité, de l'eau froide, n'ont pas de route, etc. On se sent aussi en sécurité car des membres de Projects Abroad téléphonent pour avoir de nos nouvelles et sont présents sur place au cas où il y aurait un problème. De plus, les excursions organisées le weekend nous permettent de rencontrer d'autres volontaires et de visiter d'autres lieux que celui de notre mission: j'ai ainsi pu partir à Pokhara, ville perchée dans la brume des montagnes, avec des paysages à couper le souffle (ballades en barque sur un lac d'émeraude, randonnées vers le lieu de naissance de Bouddha…). Le dernier jour, je suis allée dans la vieille ville médiévale de Patan, près de Katmandu, dotée d'un musée magnifique et de temples incroyables.


Enfin, ma famille d'accueil était très attentive -elle était aux petits soins avec nous, nous renseignait à la moindre question - et reste un de mes meilleurs souvenirs: nous étions, les autres volontaires et moi, complètement immergés dans la culture népalaise, en participant aux coutumes de leur mode de vie (je suis notamment allée voir un festival -les Népalais adorent faire la fête). Nous avons même dansé, mon amie et moi, sur le toit des voisins avec des petites filles, nous jouions à cache-cache avec des petits garçons et nous avons été accueillies spontanément dans la maison d'une voisine qui nous a montré ses photos de famille.

Cette expérience m'a réellement donné le goût de voyager, de voir d'autres coutumes que la nôtre, tout en aidant des enfants dans leur quotidien pendant deux semaines; c'est certes très court mais c'est un moment de rêve, presque magique.


Incontestablement, ce voyage contribue à nous enrichir et à nous donner une autre vision du monde. Je recommencerai sans aucun doute cette expérience et je la recommande à tous ceux qui ont le désir de voyager et d'apporter leur aide. Un grand merci à "Projects Abroad" qui m'a permis d'aborder ce voyage avec confiance.

Initiation à l’anglais au Népal

Ce témoignage reflète l'expérience strictement personnelle d'un volontaire sur un projet et une période de temps précise. Votre expérience pourra être différente, nos projets s'adaptant constamment aux besoins locaux et évoluant avec nos accomplissements. Les variations météorologiques dues aux saisons peuvent également avoir un impact important. Pour en savoir plus sur ce à quoi vous attendre dans le cadre de ce projet, merci de contacter nos équipes.

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